Si une contamination est décelée sur la propriété, des travaux de décontamination (réhabilitation environnementale) doivent être envisagés.

La planification des travaux de décontamination est basée sur les résultats des travaux de caractérisation environnementale (Phases 2 et 3) et est conforme aux lignes directrices présentées dans le Guide d’intervention – Protection des sols et réhabilitation des terrains contaminés du MELCC. Ainsi, ces travaux sont réalisés afin de respecter les critères environnementaux propres au zonage et/ou à l’usage de la propriété.

Notre équipe vous proposera des travaux de décontamination qui répondent à vos besoins tout en respectant les contraintes et spécificités du site à l’étude.

Décontamination des sols

Les sols peuvent être excavés du site à l’étude (méthode ex situ) et transportés vers un site autorisé à les recevoir. Au besoin, des matériaux de remblai provenant d’une source commerciale sûre telles qu’une sablière ou une gravière sont ensuite importés sur le site afin de combler la fosse d’excavation.

Les sols peuvent également être traités sur place par des techniques de traitement in situ. Ces derniers, comme leur nom l’indique, ont l’avantage de permettre la décontamination des sols à même le site, soit sans excavation. Ils permettent donc de décontaminer des sites difficilement accessibles. Cependant, les méthodes in situ ne s’appliquent pas systématiquement à tous les cas de contamination et ont une efficacité qui varie selon plusieurs facteurs.

Décontamination des eaux souterraines et de surface

La contamination de l’eau souterraine est quant à elle intimement reliée à la contamination des sols. En effet, puisque l’eau circule dans les sols, elle peut participer à la propagation des contaminants.

En cas d’intervention au niveau des sols, l’eau contaminée peut faire résurgence dans l’excavation et doit alors être pompée et traitée avant de pouvoir être rejetée à l’égout.

Dans certains cas, la phase flottante de contaminant devra être récupérée et la source à l’origine de la contamination devra être décontaminée afin d’éliminer l’apport actif en contaminant. Un suivi de la qualité des eaux souterraines peut alors être recommandé.

Plus en détails

Plusieurs paramètres doivent être analysés afin de sélectionner la méthode de décontamination la plus appropriée.

En voici les principaux :

Caractéristiques du mode de décontamination :
Durée et coût du traitement, efficacité et applicabilité, équipements requis, encombrement sur le site, impact sur les contaminants (ex. : procédé destructif ou non), pollution générée (ex. : sonore, vibration, visuelle, atmosphérique), critères organisationnels, rendement environnemental (écobilan), etc.

Propriétés physiques du sol :
Type de sol (ex. : sableux, argileux, etc.), densité, porosité, perméabilité, hétérogénéité, conductivité hydraulique, propriétés physicochimiques, etc.

Données sur le contaminant :
Nature, concentration, volume, propriétés physicochimiques, etc.

Potentiel de biodégradation du contaminant :
Nature de la microflore du sol, matière organique disponible, type de substrats métaboliques secondaires produits, présence de composés inhibiteurs, etc.

Caractéristiques du site :
Objectifs de décontamination et usages actuels ou futurs du site, profondeur et accessibilité de la décontamination, surface à traiter et étendue de la pollution (verticale ou horizontale), nature et type d’activités sur le site, profondeur de l’eau souterraine, structures de surface ou souterraines, etc.

Contexte géographique :
Localisation des travaux, topographie, hydrogéologie, nature des sites environnants, accès à l’eau et à l’électricité, présence de zones environnementales sensibles (ex. : milieux humides), conditions climatiques, etc.

Contexte social :
Fréquentation du site, acceptabilité du traitement, etc.

Une fois excavés, les sols contaminés sont acheminés vers un site autorisé par le MELCC à les recevoir.

Le mode de gestion des sols contaminés varie en fonction du niveau de contamination, soit en fonction des niveaux A, B, C du Guide d’intervention et de l’Annexe I du RESC.

Par exemple, les sols avec une contamination sous le niveau A peuvent être utilisés sans restriction alors que les sols de la plage A-B peuvent être utilisés dans certains cas comme matériaux de remblayage ou comme matériaux de recouvrement d’un lieu d’enfouissement sanitaire (LES).

Les sols avec un niveau de contamination supérieur au niveau C peuvent être gérés de plusieurs manières selon la concentration et la nature des contaminants. Ces sols peuvent entre autres être acheminés vers un lieu de traitement autorisé ou vers un lieu d’enfouissement.

  • Évite les coûts d’excavation ;
  • Évite les coûts de transport des sols ;
  • Réduis les émissions de GES ;
  • Peu de problèmes de remise en état du site ;
  • Évite l’enfouissement des sols ;
  • Limite la dispersion atmosphérique des contaminants ;
  • Réponds au problème d’accessibilité du site contaminé ;
  • Peu d’encombrement à la surface ;
  • Réponds à la problématique de contamination en profondeur et de grand volume.
  • Nécessite des investissements (ex. : unité de traitement, piézomètres, etc.) ;
  • Dépends de la nature du contaminant et de la concentration ;
  • Engendre des frais de fonctionnement (ex. : suivis, analyse, consommation énergétique, etc.) ;
  • Efficacité du traitement dépend des conditions du milieu ;
  • Durée du traitement ;
  • Action ciblée (contaminants volatils ou solubles dans l’eau)
  • Plusieurs paramètres peuvent interférer ;
  • Obtention d’autorisations.

Bien qu’ayant a priori été développés pour traiter des eaux souterraines contaminées, les traitements in situ sont dans la grande majorité des cas utilisés lors d’une contamination des sols par des composés organiques volatils (COV) ainsi que par des produits pétroliers, et ce principalement lorsque le site contaminé est difficile d’accès.

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